Faire le choix d'une fenêtre de toit pour aménager des combles ou pour éclairer une pièce déjà existante, est judicieux. Toutefois, que ce soit en création ou en rénovation, c'est une installation qui demande d'avoir un bon outillage et de bonnes connaissances en bricolage. Alors, comment choisir le bon modèle de fenêtre de toit, quel sont les outils nécessaires, et surtout, est-ce difficile ?

Est-ce difficile de poser une fenêtre de toit ?

À moins d'être un très bon bricoleur, poser une fenêtre de toit est une tâche qui n'est pas simple.

Que vous souhaitiez créer une ouverture ou mettre un velux en remplacement d'un autre, il y a de différents paramètres à prendre en compte, le premier étant la sécurité et les équipements requis si vous devez monter sur le toit.

Vous risquez aussi de vous retrouver confronté à quelques difficultés inattendues, notamment lors du perçage de votre plafond et de votre toiture (présence d'une poutre, d'un tuyau ou d'une gaine électrique, par exemple).

Attention, l'installation de votre fenêtre de toit doit être sans défaut et totalement étanche et hermétique. En effet, de par sa position sur la toiture, elle est soumise directement aux intempéries (fortes pluies, vent violent, grêle, neige). Elle se doit donc d'être installée dans les règles de l'art.

Quel type d'ouverture choisir ?

 Les fenêtres de toit peuvent s'ouvrir de trois façons différentes :

  • Par projection : c'est le système le plus répandu. La fenêtre s'ouvre facilement en exerçant une poussée sur sa poignée. Elle est recommandée pour les toits à faible pente et pour les petits espaces.
  • Avec un système d'ouverture par rotation : lorsque vous ouvrez la fenêtre, le haut bascule vers l'intérieur et le bas vers l'extérieur. C'est la fenêtre recommandée pour les toits dont la pente est comprise entre 15° et 90°.
  • De façon latérale : elle s'ouvre comme une fenêtre à battant classique. Elle s'adapte à tous les types de toits.

Quels sont les outils nécessaires à l'installation de fenêtres de toit ?

Préparer l'installation de velux vous-même nécessite du matériel spécifique, comme un mètre de menuisier, une scie à métaux, des chevrons, une membrane d'étanchéité à l'air, etc. N'oubliez pas les équipements de sécurité :

  • Un mètre de menuisier
  • Un crayon
  • Une scie à métaux
  • Un jeu de tournevis
  • Un niveau à bulle
  • Un cutter
  • Un coupe laine
  • Une scie à guichet
  • Un marteau
  • Une scie sabre
  • Une visseuse
  • Une agrafeuse
  • Des chevrons
  • Des liteaux
  • Un adhésif de masquage
  • Des sabots
  • Une membrane d'étanchéité à l'air
  • Un pare-pluie avec sa gouttière
  • Votre fenêtre avec ses habillages
  • Des équipements de sécurité

Comment choisir le bon modèle de fenêtre de toit ?

Avant de choisir votre fenêtre de toit, vous devez commencer par vérifier la pente de votre toit. C'est elle qui vous permet de choisir le système d'ouverture le plus adapté.

Ensuite, vous devez choisir sa taille en fonction de la surface de votre pièce. Ainsi, plus votre pièce est grande, plus vous devrez agrandir la fenêtre pour laisser entrer un maximum de lumière.

Vous avez aussi à faire un choix entre les différents matériaux :

  • Le PVC est solide, économique, très résistant aux intempéries, et offre une excellente isolation thermique et phonique.
  • L'aluminium est léger, résistant et solide. Toutefois, l'armature d'une fenêtre en aluminium n'est pas des plus isolante.
  • Le bois est solide et est un excellent isolant. Mais c'est aussi un matériau qui demande d'être entretenu régulièrement.

N'oubliez pas le type de vitrage (avec les labels qui vous renseignent sur les performances de votre fenêtre et  permettent d'obtenir des aides). Plus le vitrage est performant, plus le velux apporte du confort thermique, et plus vous réalisez des économies d'énergie intéressantes.

Enfin, vous pouvez aussi lui ajouter des accessoires, comme des volets roulants ou un système électrique pour l'ouvrir à distance.

Des travaux à prendre très au sérieux

Côté inconvénients, l’installation d’une fenêtre de toit nécessite quelques travaux à prendre très au sérieux, notamment en matière de normes de sécurité. Il faut donc quelques connaissances et du savoir-faire. De plus, il est nécessaire de déclarer la réalisation d’une ouverture pour une fenêtre à la mairie, un mois avant le début des travaux. La pose doit donc faire l’objet d’une étude plus ou moins poussée. D’autant que, selon la configuration de la pièce, la disposition des meubles, la fenêtre sera installée plus ou moins haut. Ensuite, mieux vaut bien prévoir le système d’ouverture : sur le côté vers l’extérieur ; ouverture par le bas vers l’extérieur ; ouverture par rotation (vers le bas en pivotant). La fenêtre de toit peut aussi être fixe, c’est-à-dire sans ouverture.

Fenêtres de toit : réussir la pose

Fonctionnelles et simples à poser, les fenêtres de toit doivent aussi composer avec les contraintes du lieu. Intégration, étanchéité, les règles d’une pose réussie.

Correctement isolé, un comble peut devenir un superbe espace à vivre pour peu qu’on fasse entrer la lumière du jour. C’est là qu’entrent en scène les fenêtres de toit. Compatibles avec pratiquement tous les matériaux de couverture (ardoises, tuiles), ces menuiseries sont devenues plus discrètes.

Fini les châssis qui dépassent ostensiblement de la couverture. Mais cette sobriété ne dispense pas de préserver l’équilibre architectural de la construction.

Soigner l’intégration

Pour conserver une belle harmonie visuelle, ces fenêtres doivent se positionner si possible à l’aplomb des ouvertures de façades (fenêtres, porte). Et si l’on souhaite installer plusieurs fenêtres sur un pan de toiture, il faut aligner le bas des châssis sur un même rang de tuiles.

Côté combles, la distance entre la traverse basse de la fenêtre et le plancher ne doit pas être inférieure à 90 cm. Cette donnée oblige à faire des choix en cas de poses multiples avec des niveaux de planchers différents. Dans ce cas, les combles habitables comportent quatre niveaux de planchers, avec une différence de 20 cm entre chaque palier.

Résultat : pour obtenir ce fameux alignement en toiture, la première fenêtre est distante du plancher de 90 cm contre 1,50 m pour la dernière. Pas question de bénéficier d’une vue sur l’extérieur avec une telle hauteur. Mais comme cette dernière fenêtre vient éclairer une salle de bains, c’est surtout l’apport de luminosité qui compte.

Se simplifier la pose

L’ouverture nécessaire à la mise en place de la fenêtre peut impliquer la coupe d’un ou de plusieurs chevrons. On réalise alors un chevêtre pour encadrer l’ouverture et pour reprendre les appuis des chevrons coupés. À noter qu’en cas de caissons isolants chevronnés (autoporteurs), la découpe se fait directement dans les caissons.

À chaque modèle de fenêtre de toit correspond un kit d’étanchéité adapté au type de couverture choisi (ardoises, tuiles plates, tuiles canal). La pose des profilés commence toujours par le bas avec une bavette qui assure la jonction avec le rang de tuiles. Chaque côté reçoit ensuite une alternance de noquets (pièces de raccordement façonnées) et de tuiles, puis un capotage latéral. Le capotage supérieur couvre tout le haut du châssis et vient se glisser sous deux rangs de tuiles.

Contours d'encastrement et découpe

Repérer l’alignement du bas de la future fenêtre sur les autres ouvertures et tracer les contours d’encastrement. Une scie sauteuse assure la découpe de la plaque de plâtre.

Position des chevrons et nouveau chevêtre

Débarrasser la zone d’encastrement de l’isolant et bien observer la position des chevrons pour établir le nouveau chevêtre. Ôter les tuiles de la zone pour réduire le poids.

Réaliser le chevêtre

Réaliser le chevêtre avec des bois d’une section identique à celle des chevrons en place. Puis découper les liteaux au ras du cadre.

Fixer le cadre

Enlever l’ouvrant de la fenêtre de toit. Placer le dormant dans la trémie. Vérifier qu’il reste assez d’espace pour accrocher les tuiles sur le liteau. Fixer le cadre aux quatre coins.

Bavette inférieure et profilé vissé

Placer la bavette inférieure sur le bas du dormant. Elle doit couvrir en partie le rang de tuiles. Un profilé vissé vient ensuite s’emboîter sur le haut de cette bavette.

Couloir d'évacuation et étanchéité

De chaque côté du cadre, ménager un couloir d’évacuation de 3 cm de large entre la fenêtre et les tuiles. L’alternance de noquets et de tuiles assure l’étanchéité.

Coiffer le cadre et recouvrir les noquets

Sur chaque côté terminé, un profilé vient coiffer le cadre et recouvrir les noquets. L’eau de ruissellement ne peut donc pas remonter, même en cas de grosse averse.

Capot et bavette

Un capot coiffe la partie supérieure du châssis. Une large bavette supérieure vient achever le montage du kit d’étanchéité.

Ici, la proximité du faîtage ne facilite pas la pose. En partie haute, on atteint les limites de la hauteur de pose d’un châssis, tant sur le plan de l’esthétique que sur celui de l’étanchéité. Glisser la bavette sous les tuiles puis l'emboîter dans la rainure du capot.

Injecter de la mousse expansive

Une fois l’ouvrant remis dans son châssis, passer à l’intérieur. Pour éviter les ponts thermiques, injecter de la mousse expansive entre le dormant et le chevêtre.

Un maximum de lumière

Pour bénéficier d’un maximum de lumière, il est préférable de donner un peu de biais à l'habillage intérieur. Bien souvent, il s’agit d’un travail sur mesure, adapté aux contraintes de l’épaisseur du chevêtre.